Un café sous pression ?

La Mairie a-t-elle exercé des pressions sur un restaurant pour annuler le « Café citoyen » de Serge Tziboulsky ?

Malhonnête, voire diffamant, un communiqué du « Café citoyen d’Orange » se plaint d’avoir été « chassé » de son lieu de réunion mensuelle, en l’espèce le restaurant Le Monteverdi.

Criant à la censure, accusant la mairie de pressions qui n’existent que dans leurs bouches, les animateurs du « Café citoyen » mettent au pilori un commerçant et son établissement au nom d’une conception de la démocratie qui n’appartient qu’à eux.

Sans nous ingérer dans une affaire privée qui ne concerne à l’origine qu’une association et son hôte bénévole, nous constatons que l’exercice de la liberté d’accueil d’un restaurant froisse cette officine en mal de publicité et de raison d’être.
La Mairie d’Orange, totalement étrangère à ce débat, n’a pas à se justifier des soupçons grotesques de censure. Ledit « café citoyen » tenant ses réunions depuis 2015, abordant les sujets municipaux depuis autant de temps, il serait bien étrange qu’une supposée censure n’intervienne que maintenant… La vérité est plus simple : attaquée gratuitement, la mairie n’a cure de leurs activités.

Notons seulement que le rapport de la Chambre régionale des Comptes a été rendu public et discuté en conseil municipal, là où s’exerce légalement la démocratie locale. Ajoutons que ce même rapport figure sur le site Internet de la Ville, sans aucune obligation réglementaire, et que la mairie assure ici comme ailleurs une volonté de transparence absolue.

Hormis quelques remarques aigries et partisanes, le « collectif d’animation du Café citoyen » doit s’interroger sur ses propres manières d’agir. Persuadés d’appartenir au camp du bien, de suivre la bonne morale à coup d’écriture inclusive, ces Torquemada au petit pied feraient bien d’examiner leurs actes et de se demander si le café qui les accueille depuis si longtemps ne s’est pas lassé de leurs diatribes et de l’image qu’ils renvoyaient sur l’établissement.
Le simple bon sens devrait donc les inciter à plus de réserve. Quel établissement sera désormais à même d’accueillir des personnes qui n’hésitent pas à lancer l’opprobre publique sur les commerces ?

La paranoïa de certains ne doit pas entacher de ses phantasmes la réalité des faits. Il y a d’autres moyens d’exister et de participer à la vie de la cité. A bon entendeur !