Orange met ses drapeaux en berne pour Vincent Lambert

« Ainsi, l’Etat français a réussi à faire ce à quoi s’acharnait, depuis des années, la plus grande partie de sa famille : tuer Vincent Lambert. » Michel Houellebecq

Hier, jeudi 11 juillet, Vincent Lambert est mort après 7 jours d’une agonie silencieuse mais non moins réelle.

Décider de ne plus nourrir et de ne plus hydrater un homme, cela porte un nom.

Cet homicide, puisque cela semble être le mot choisi, dépasse le simple débat médiatique : il est d’ordre civilisationnel. Abrutis par la télévision et tous les moyens de propagande d’une culture de mort, nous ne sommes plus touchés par l’immensité du scandale que cet acte représente.

La prise de position de l’Etat montre l’ampleur de la corruption morale qui sévit parmi nos hauts responsables politiques, lesquels prétendaient encore à la neutralité il y a quelques semaines.

Quiconque ne descelle pas dans cet événement tragique la volonté eugéniste de se débarrasser des plus faibles d’entre nous ne mesure pas la remise en cause profonde de tout ce qui constitue le lien social, et même la médecine.

Humblement et de manière symbolique, j’ai donc ordonné la mise en berne de nos drapeaux en l’honneur de Vincent Lambert, victime du matérialisme et de l’égoïsme national.

Dr Jacques Bompard
Maire d’Orange