Dans une famille bourgeoise du début du siècle, la révolution sociale est en marche : pour mettre fin à l’oppression masculine et prouver au monde que les femmes aussi peuvent avoir de l’esprit, mère et fille veulent fonder une nouvelle école de philosophie. Mais ces projets sont bientôt mis à mal quand la fille cadette annonce vouloir se marier...
Certaines évidences sont bonnes à rappeler, et la pièce jouée mardi 23 octobre au Palais des Princes en donne l’occasion : Molière est intemporel ! Déplacé dans les années 20, associés aux musiques de cabaret ou de Charleston, le tableau humain qui défile sous nos yeux semble peint de la veille.
La mise en scène simple et efficace sert la poésie de l’oeuvre, la salle pleine riant de la nature humaine, son orgueil, ses faiblesses.
Moraliste sans être moralisateur, Molière interroge, à travers les siècles, sur les rapports sociaux et familiaux : guerre des sexes, féminisme, égalité sont des sujets aussi vieux que le monde. Seul l’équilibre et le bon sens sont gages de paix, l’excès est toujours ridicule.