Edmond Rostand est un auteur méconnu et accumulant les échecs mais protégé de Sarah Bernhardt. Présenté à Coquelin, acteur à la gloire crépusculaire, il est chargé d’écrire en quelques jours une pièce à succès dont il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac.

Vive et nerveuse, la pièce d’Alexis Michalik emporte le spectateur dans un tourbillon d’émotions : la détresse et le désir entraînent les protagonistes qui ne s’en défendent qu’en trouvant dans leurs âmes l’amour et la poésie. Ponctuée de tirades parmi les plus belles du répertoire français, "Edmond" offre au public tout à la fois une comédie historique, un drame romantique et un tableau psychologique.

Si on pourrait regretter quelques facilités dans l’humour et une mise en scène parfois un peu brouillonne à force de nervosité, la qualité de l’ensemble a offert à un public conquis, qui s’est levé pour applaudir à tout rompre, l’histoire d’une oeuvre éternelle, ravivant la flamme d’un auteur immortel.