Centre Social : Orange un bouc émissaire commode

Entre récupération politique par l’opposition municipale et désengagement des services de l’Etat, la Ville d’Orange devient le bouc émissaire désigné pour porter la responsabilité des déboires de l’ex-Centre social Pierre Estève.
Outre les difficultés internes à l’association qui ont conduit au départ de son directeur puis à la dissolution du bureau, la Ville d’Orange a toujours répondu présent pour apporter son aide financière dans le cadre de projets pérennes et encadrés au sein du Contrat de Ville. Accuser la commune de ce qui n’est pas de son ressort relève de la calomnie.

Régulièrement mise en cause dans la fermeture du centre social Pierre Estève, du fait du non renouvèlement de son agrément, la Caisse d’allocations familiales (CAF) par la voix du président et de son directeur départemental a dénoncé une inactivité et un soutien limité de la Ville d’Orange lors de la conférence de presse du 12 avril 2019 consacrée au devenir de l’animation sociale orangeoise.

La CAF, après avoir mis en avant que la Ville n’a participé au financement du centre social que depuis 2015, dans le cadre du Contrat de ville, fait un parallèle hasardeux avec la situation de l’EVS de la ville de BOLLENE, regrettant « le faible investissement financier de la municipalité d’ORANGE pour des raisons politiques ».

Cette appréciation surprenante de la part d’une institution tenue de travailler avec les partenaires locaux pour améliorer le cadre de vie des habitants les plus pauvres de notre département n’est portée par aucun élément tangible.

Avant 2015, la direction et la présidence du Centre Social ont toujours refusé d’entretenir des relations de travail avec le Maire d’Orange pour des raisons partisanes : pas de projet présenté, pas d’invitation aux réunions ni aux conseils d’administration.

Soucieux de gérer en bon père de famille le budget de la Ville que lui ont confié les Orangeois, le Maire n’a pas pu financer dans ce contexte une structure sans connaître ses projets et ses actions à court, moyen et long terme.
La politisation de la relation avec ce Centre Social n’a jamais été du fait de la Ville d’Orange, aujourd’hui accusée à tort de tous les maux.

Le Contrat de Ville de 2015 a permis de réinstaurer des méthodes de travail transparentes et porteuses d’objectifs clairs et bénéfiques pour tous. Alors, la Ville d’Orange a pu rejoindre le groupe des « mairies soutenant financièrement leur centre social ».
Pour rappel, la participation d’Orange a été pour 2015 de 32 000€, pour 2016 de 42 000€ et de 20 000€ en 2017.

A partir de septembre 2017, l’équipe municipale a relevé des dysfonctionnements au sein du Centre social.
Depuis, la Ville n’a cessé d’alerter la CAF, pointant des défaillances sur la construction des projets de la direction nouvellement mise en place.
Une rencontre trop tardive en décembre 2018 entre le président départemental de la CAF et le Maire d’Orange n’a pu arranger la situation et a abouti à la perte de l’agrément du Centre Social attribué par la CAF.

Contrairement à ce qui est avancé, la volonté de la commune de ne pas abandonner les publics les plus fragiles à leur sort et de combattre le communautarisme est plus que jamais d’actualité.

L’organisation d’une réunion avec les habitants du quartier le 5 mars 2019, portée par Marie-Thérèse Galmard, Adjointe aux affaires sociales confirme cette volonté. Son succès tant par l’importante participation des riverains que par les thèmes abordés et les intentions de chacun de s’investir dans une nouvelle structure sont probants.

Le projet d’une nouvelle structure doit inscrire sa démarche dans la durée. Les financements pérennes et des accords partenariaux durables permettront d’animer un quartier où toutes les bonnes volontés pourront s’investir.

Il convient que chacun assume ses responsabilités : l’écoute et une bonne synergie des compétences permettront d’obtenir des résultats concrets qui sont le propre d’une utilisation efficiente des deniers publics.