Vaccinations : la Ville en première ligne et l’Etat aux abonnés absents !

A la demande pressée et récente des services de l’Etat, la Ville d’Orange doit recenser d’une part les personnes âgées de plus de 75 ans, et d’autre part prendre attache avec l’hôpital et les médecins de ville pour identifier les soignants volontaires en vue d’administrer les vaccins contre la Covid par ailleurs toujours en attente.

Jusqu’au 14 janvier, les personnes de plus de 75 ans désireuses de se faire vacciner peuvent se signaler au pôle seniors du Centre communal d’action sociale. Outre le fichier en notre disposition des personnes vulnérables, 400 personnes se sont déjà signalées. Au total, près de 500 Orangeois sont d’ores et déjà inscrits sur les listes d’appel pour le vaccin.

En parallèle, le CCAS a recensé les médecins et les infirmiers libéraux volontaires pour administrer le vaccin : pour le moment, 10 médecins et 5 infirmières ont répondu présent.

Ce ne sera qu’à partir du 20 janvier qu’un centre de vaccination sera mis en place à l’hôpital d’Orange, de 8 heures 30 à 17 heures 30. Les personnes désireuses d’être vaccinées pourront bientôt prendre rendez-vous sur Doctolib via Santé.fr, ou encore par téléphone grâce à une ligne dédiée non encore communiquée. Il est à noter que cette solution a été trouvée parce que la Ville et le Centre hospitalier ont fait preuve d’initiative et montre de bonne volonté.

Une fois de plus, le centralisme monopolisateur de l’Etat se transforme en système D avec un appel, larmoyant mais discret, aux communes pour pallier les lacunes désastreuses du plan national de vaccination, prétendument mis en place depuis la mi-décembre. Si les jacobins aux petits pieds de la capitale avaient accepté la proposition du président des Régions Renaud Muselier d’organiser ces vaccinations, nous n’en serions sans doute pas là... Bref, nous voici désormais avec la patate chaude.

La Santé publique, et plus encore la gestion de la pandémie, ressort de la compétence stricte de l’Etat qui n’est pas sans rappeler jalousement ses prérogatives, mais, bis repetita, c’est nous qui en supportons le coût.

C’est donc avec vélocité et une subsidiarité obligée que la commune supplée aux lacunes de l’Etat dont on se demande s’il existe encore, hormis pour nous taxer et nous empêcher de travailler.